
CONTES CHINOIS
Edition complète annotée avec Avant-Propos
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Jean-Pierre Abel-Rémusat, né le 5 septembre 1788 à Paris où il est mort du choléra le 3 juin 1832, est un sinologue et bibliothécaire français.
Jean-Pierre Abel-Rémusat naquit à Paris, le 5 septembre 1788, de Jean-Henri Rémusat, l'un des six chirurgiens privilégiés du roi, et de Jeanne Françoise Aydrée. Son père était de Grasse, et le nom de Rémusat est honorablement connu dans cette partie de la Provence... Du côté maternel, M. Rémusat appartient à la ville de Besançon ; on peut dire même que c'est là sa véritable patrie, car ce fut celle de son adoption...
Médecin, il étudie le chinois et publie un Essai sur la langue et la littérature chinoises en 1811. En 1814, il est nommé professeur au Collège de France, où il est titulaire de la chaire de langue et littérature chinoises et tartares-mandchoues. Il est élu membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres en 1815. En 1824, il est nommé conservateur des manuscrits orientaux de la Bibliothèque royale, dont il devient président du Conservatoire en 1832. Il est l'un des fondateurs en 1822 de la Société asiatique, dont il est le secrétaire jusqu'à sa mort. Il participe également aux cours de l'École des langues orientales, rattaché à la Bibliothèque nationale.
Extrait :
Ceux qui ne sont pas mariés ne doivent pas rechercher le mariage avec trop de sollicitude.
Tous les mariages sont décrétés par le ciel.
Il est donc inutile de murmurer.
Soyons calmes quand même les vagues furieuses s’élèveraient jusqu’au ciel.
Il y a un chemin du milieu ; suivez-le, et votre barque glissera doucement en avant.
On dit que sous le règne de Tching-ti, dans la principale rue de Kouan-chan, dans la province de Sou-tchéou-fou, demeurait une famille nommée Tun et dont le surnom était Soung ; il paraît aussi qu’ils étaient issus de personnes qui avaient rempli des charges dans le gouvernement. Le mari et la femme ne faisaient aucun commerce, mais vivaient du revenu des terres que leurs ancêtres leur avaient laissées, et qui, étant affermées, suffisaient à leur existence. Ils avaient tous les deux plus de quarante ans et n’avaient point de fils ni de fille. Soung-tun dit un jour à sa femme : « Il y a un vieil adage qui nous enseigne qu’on doit élever des enfans pour en être soigné dans sa vieillesse, et amasser des provisions pour le temps de famine : vous et moi avons maintenant passé quarante ans et nous sommes encore sans enfans. Dans un clin-d’œil nos cheveux seront gris ; sur qui pourrons-nous compter pour nous soutenir, lorsque nous serons devenus vieux, et infirmes ? » Tandis qu’il parlait ainsi, les larmes tombaient involontairement le long de ses joues.
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